Centre d'Étude du Futur

Mercredi, 26 octobre 2016

Followers débutants, présents et à venir, salut ! « L’heure est venue de s’enivrer » …

Est-elle enfin venue, l’heure de s’enivrer ? L’heure de répondre à la question ; « L’univers a-t-il un sens ? » L’heure que nous annonçait cet infatigable scrutateur du firmament, notre ami Hubert REEVES, il y a tout juste trente ans…déjà ? Tempus fugit ! Oui, c’est l’heure ! N’écoutez pas l’abominable trouble-fête, Richard DAWKINS, qui ne cherche qu’à nous provoquer en rétorquant : « pourquoi l’univers devrait-il avoir un sens ? ». De toutes façons, nous savons tous que l’Univers est muet, qu’il ne nous dira rien, en tout cas pas plus clairement que Sgnarelle expliquant à Géronte ce qui fait que sa fille est muette. Nous avons eu beau, durant ces trois dernières décennies, labourer en tout sens la noosphère, solliciter la créativité cosmique et artistique, nous ne sommes pas certains d’avoir pu dépasser l’amphigouri moliéresque sur la question du sens.

Homo faber, homo sapiens, homo ludens, alors pourquoi pas homo festivus ? … Ne sais-tu pas que « l’univers est un kaleidoscope : il te suffit de secouer et tu obtiendras une nouvelle vision. » O.K. ! (KARIM AGAKHAN).

Hélas, j’ai beau m’exercer à ce jeu, parmi les visions qui m’apparaissent (portraits de justiciables ou de vedettes, scènes de guerre, joutes politiques, performances animalières, évènements mondains ou sociétaux, exploits numériques-) aucune n’arrive à émerger de l’enfumage médiatique auquel d’honnêtes citoyens comme vous et moi tentons, tant bien que mal, de nous soustraire : Rien donc qui vaille la peine d’en faire un billet ou d’aller s’enivrer.

Enfin, la paix du soir tombe, le clair de lune qui se prépare. Voici venir l’Ami pierrot. Il cherchait donc aussi, celui-là, … que lui était-il arrivé ? « On cherchait la plume, on trouva le feu ».

Et bien, c’est ce qu’on appelle la « serendipité ». Pas vrai ? Vérifions ce que ce texte signifie exactement. Voyons sur l’internet : « trouver autre chose que ce que l’on cherche ». Pour en savoir plus, il faudrait sélectionner la réponse adéquate parmi un grand nombre de réponses proposées. Or, ceci est presque aussi éreintant que de dépister le yoghourt désiré parmi les vingt-cinq marques exposées sur un rayon d’une grande surface. Ah ! le temps des bons vieux dictionnaires !

Dans un élan de nostalgie, je repère le bon « petit Larousse » (édition 1946) et le « Grand Robert » (édition 2000) pour faire des comparaisons d’une époque à l’autre. Ah ! le Petit Larousse avec ses illustrations, ses tableaux, ses pages roses de locutions latines et étrangères, et surtout cet avertissement en première page : « Un dictionnaire sans exemple est un squelette ». Sans quoi, il ne représente que la partie discontinue du langage. Des exemples bien choisis lui rendent un peu de sa continuité. Mettons un peu de « gaité » dans tout cela. Voyons pour le terme gaité dans le Petit Larousse, gaiement. Exemple : « marcher gaiement à la mort » Sic! Consternation. C’était à peine l’après-guerre.

Et qu’en dit le Grand Robert, un demi-siècle plus tard ? Gaiement : joyeusement avec entrain de bon cœur. Ex. : « Allons-y gaiment » ; « gai, gai marions nous ». Ou encore : gaiement, volontiers. Exemple à propos de la femme aimée : « pour avoir un regard de son âme, j’aurais gaiement passé un an au bagne » (Victor hugo). Ceci serait nettement plus au goût du jour.

De serendipity-serendipité? point de cachée évidemment. Mais j’avais quand même trouvé un petit trésor. A refaire, à l’occasion, sans modération, dans un prochain billet.