Centre d'Étude du Futur

Vers le milieu des années 1960, la télévision nous offrait une série familiale américaine intitulée « Cher oncle Bill ». Dans cette naïve oeuvre de fiction, on découvrait un quadragénaire bousculé dans son célibat, car recueillant ses neveu et nièces. Ceux-ci, venaient de perdre leurs deux parents, brutalement décédés dans un accident d'automobile.

Parmi ce trio d'orphelins adoptés de la sorte, les deux plus jeunes plongeaient régulièrement dans l'embarras leur oncle Bill ; lequel, patiemment, s'efforçait alors de raisonner cette petite fille et ce petit garçon, pour en faire un jour des adultes responsables.

Ce ne serait pas impossible que Bill Gates, dans son insouciante jeunesse, se soit entiché de pareil feuilleton. Et - qui sait !? - qu'il en aurait conservé un souvenir édifiant.

Ce qui s'avère absolument certain par contre, c'est que le fondateur de la société Microsoft considère ses contemporains comme autant de simplets qu'il convient d'éclairer. Aussi, ce nouvel « oncle Bill » nous fait la leçon, mais de manière moins charmante que le supposé modèle.

En réalité, tout comme son comparse Klaus Schwab (« Vous serez plus pauvres, mais plus heureux ! ») il s'efforce de nous vendre leur projet commun : un monde « enfin mature ». Soit ce moment où l'humanité - technologiquement reconstruite, égarée dans le virtuel, abondamment vaccinée, sous surveillance constante - se nourrirait de steaks produits en laboratoire, de fruits et légumes transgéniques, de repas composés d'algues et d'insectes... Bref, le paradis.

Quand Bill déteste la pâtisserie

Platch ! Voilà, à peu près, ce bruit que fit une tarte à la crème s'écrasant sur le faciès de Bill.  Dès lors, aveuglé par cet onctueux dessert obturant ses lunettes, sa bouche béant de stupéfaction, son élégant costume subissant cette lente glissade de nourriture gluante, l'homme qui était à l'époque le plus riche du monde, se retrouvait soudain dans une posture absolument ridicule.

C'est le 4 février 1998 que fut perpétré ce plaisant forfait, en Belgique, et plus précisément à Bruxelles. Or, pour ceux qui peineraient à imaginer la scène, on trouve sur Internet des vidéos immortalisant l'événement.

Cet entartrage allait provoquer l'émoi au sein du gouvernement belge. Et le premier ministre en personne s'inclinerait bien bas devant l'offensé, lui demandant pardon pour un tel outrage.

Semblable platitude se révélait d'autant plus révoltante qu'elle survenait peu de temps après l'affaire Dutroux. Événement qui bouleversait encore la population belge. Car celle-ci découvrait alors l'assassinat de plusieurs enfants, malgré la constante surveillance des malfrats concernés par les services de police. Mais ici, pour cette énorme bavure, point d'excuses à l'adresse des parents anéantis, pas la moindre démission de l'un ou l'autre responsable politique.

Apparemment, la non-intervention policière aboutissant au meurtre de petits innocents, pesait moins lourd que ce crime de lèse-majesté commis à l'encontre d'un puissant.

Il faut savoir que, dans le milieu des arrivistes, Bill représente un authentique idéal dont beaucoup aimeraient s'approcher. Certains passionnés vénèrent même cet hyper-riche, le perçoivent tel un dieu de l'olympe descendu parmi les hommes, pour leur montrer cette voie menant au succès, à la fortune, au prestige.

Ceci nous ramène à ce que Freud appelait le « ça ». Soit ce composé d'instincts qui nous relie au règne animal. Dès lors, à partir du moment où l'ordre sociétal stimule ces pulsions tapies dans notre psychisme, nombre d'humains se rapprochent des grands singes.

Chez gorilles et chimpanzés, le mâle dominant fait en sorte de sembler énergique de manière constante, se met ainsi en scène, capte tous les regards, suscite autour de sa personne crainte, admiration, envie. Toutefois, dans les groupes de quelque importance, ce chef agit en politicien soucieux de gagner une élection. Car il a besoin d'alliés, ainsi que de docilité générale. Pour cela, il doit paraître animé par le seul souci d'assurer le bien-être de qui lui est soumis.

Bill opterait-il pour ces comportements typiques de mâles alpha ? Prendrait-il ainsi, un chemin régressif conduisant à l'animalité ? Pour répondre à ces questions, le mieux est encore de lire ce qu'il a couché sur papier. Car, celui-là se veut aussi écrivain.

Déjà, les thèmes évoqués dans ses deux derniers ouvrages font penser au possible autoritarisme  d'un quelconque visionnaire. Toutefois, leurs titres (« Climat, comment éviter un désastre » et « Comment éviter la prochaine pandémie »), indiqueraient plutôt que nous avons affaire ici au super-héros qui s'active pour sauver la planète à lui tout seul.

Cette impression se renforce lorsqu'on lit avidement cette prose édifiante. De fait, le lecteur pressé croit aussitôt aux dires d'un tel homme, apparemment providentiel. Cependant, un déchiffrage attentif se voit rapidement incommodé par le grand nombre de « Je » et de « Moi » qui s'étalent au fil des pages. Et, pour mieux alimenter semblable cascade narcissique, déferlent en sus des torrents de « J' » (« J'investis dans... »), de « Me » (« Il Me paraît plus important... »), de « M' » (« Il M'était impossible... »), de « Mes » (« A cet instant Mes pensées... »), de « Mon » (Mon projet...).

Soyons juste, existent également dans ces écrits quelques « Nous », souvent complétés par des « Notre » et des « Nos ». Hélas, cette vision, soi-disant collective, concerne une ONG que lui-même a créée (La Fondation Bill et Melinda Gates). Et donc : « Nous avons accompli... » ou encore « Alors que Notre Fondation, Nos actions... ».

Au total, dans ces deux livres, ce sont près d'un millier de pronoms personnels et possessifs qui s'alignent de la sorte, libellés en série pour installer Bill en personnage central  Ce dernier pourtant, affirme avoir pour unique but de travailler au bien commun !

Puisque le rire est le propre de l'homme, l'humour apparaît donc comme le meilleur moyen d'entretenir ce qui nous fait humain, en refusant de nous engouffrer dans la voie simiesque, en maîtrisant particulièrement l'instinct de dominance.

Mr Nietzsche fut l'un de ces rares penseurs « au pied léger », prenant ses distances envers « l'esprit de sérieux ». Soit le partisan d'une philosophie qui rit des ambitions démesurées. Cela par le biais d'un grand « oui » à la fatalité. Parce que le destin nous conduit tous à la tombe. Ce qui rend grotesque la prétention sans limite. Et ce « gai savoir » écarte toute emprise sur maints disciples subjugués. Car, loin des gourous pontifiants, le sage initie avec plaisanteries et auto-dérision.

Plus élémentaires mais autant subversives, étaient ces journées de liesse populaire célébrant le carnaval. A l'origine, ce défoulement collectif voyait en effet les humbles se moquer ouvertement de la classe dominante. Et, durant un bref instant, les grands de ce monde se voyaient dépossédés de leur prestige outrancier, dépouillés d'une morgue entretenue par d'injustes conventions. 

Cet esprit frondeur, à la fois philosophiquement justifié et populairement mis en pratique, n'appartient désormais qu'à quelques petits groupes dissidents, principalement anarchistes. Et ce sont ceux-là qui planifient de jubilatoires attentats pâtissiers. S'organisent donc ici ces agressions réjouissantes, conçues pour renverser tout piédestal et raisonner tout qui se prend pour un dieu.

Malheureusement, de par cette fameuse tarte, Bill déploya une grosse colère, limogea sur le champ ses gardes du corps, persévéra dans l'ambition  illimitée. L'action n'eut donc pas  l'effet escompté.

Certes, notre entartré revient parfois à Bruxelles. Car son lobbying intensif auprès de la Commission européenne, l'oblige par moment à séjourner dans la capitale belge. Mais, connaissant le bonhomme et l'incident d'autrefois, mieux vaut alors ne pas lui présenter une pâtisserie locale. Celle-ci pourrait en effet assombrir son humeur...

Quand Bill crie « Au voleur ! »

À la fin des années 1960, ainsi qu'au début de la décennie suivante, un souffle contestataire animait la jeunesse. Aussi, l'arrivée de l'informatique fut-elle perçue par beaucoup comme une heureuse avancée vers un monde meilleur. L'ordinateur pour chacun semblait promettre l'émancipation des individus. Bientôt, pensait-on, la libre circulation de l'information se répandrait sur la planète. Et cette interconnexion générale favoriserait ainsi partage et amitié entre les peuples.

L'ambiance de l'époque faisait aussi surgir ces petits groupes d'informaticiens idéalistes,  programmeurs passionnés échangeant à titre gracieux leurs découvertes. Dès lors, grâce à pareil environnement, l'invention dans ce créneau particulier avançait à pas de géant.

Survint alors un coup d'arrêt. Quelques uns en effet, décidèrent de mettre fin aux partages de logiciels. Aussitôt, ceux-là accaparèrent ce travail collectif, le modifièrent quelque peu, puis monnayèrent semblable « nouveau produit » à des prix astronomiques.

Une immense déception affligea ces chercheurs dont la foi résidait dans leur mise en commun des données. Certains même, animés d'une compréhensible colère, dénonçaient avec force le scandale. Or, parmi ce tumulte alimenté par des voix indignées, c'est Bill que l'on entendait le plus. Lui aussi, criait « Au voleur », mais pour d'autres raisons. 

En réalité, il marchait à fond dans cette commercialisation d'une technologie jusque là candidement développée par des gens désintéressés. Et de s'en expliquer ainsi, devant un public acquis à sa cause : « Tout travail mérite salaire ». Profiter gratuitement d'un apport créatif extérieur, lui semblait ainsi vol abominable !

 Bill a suivi très tôt ce chemin menant à la fortune. Et le principe à la base d'une telle flamboyante trajectoire, se trouve énoncé dans ce récent ouvrage relatif au climat : « Parlez-moi d'un problème, je chercherai aussitôt une solution technologique » (page 27). En outre, ce fanatisme technicien rejoint, une fois encore, la justification de son goût pour l'argent : « ... c'est une erreur de croire - comme le font certains puristes – que la recherche fondamentale ne devrait pas être souillée par des considérations pratiques et mercantiles » (page 338).

Si le succès commercial provient de cette alliance entre l'innovation technologique et l'appât du gain, encore faut-il consolider les acquis de pareille stratégie. C'est pourquoi notre homme va constamment recourir à ce procédé juridique protecteur : le brevet.

On pourrait certes vanter les mérites d'un capitalisme créateur. Cela parce que ce dernier nécessite enthousiasme, dynamisme, créativité, prise de risques. Mais on oublie de ce fait combien semblable modèle économique encourage l'inacceptation des lois, fiscalités, solidarités, concurrences. De sorte que le comportement prédateur devient très vite une règle en soi. Aussi ne faut-il pas s'étonner de ces manquements à l'éthique, commis naguère par la société Microsoft.

Cette firme, enfant chéri de Bill, se retrouverait devant la Justice. Les tribunaux d'Amérique et d'Europe, voulaient en effet mettre fin aux abus de son monopole. Lequel, s'appuyant sur un brevetage systématique, asphyxiait ses concurrents, imposait à sa clientèle des prix unilatéralement déterminés. Aussi, pareille entreprise hégémonique, après avoir échappé au démantèlement souhaité par des juges anti-monopole, se verrait sanctionnée par de très lourdes amendes .

Suite à semblables déboires judiciaires, notre homme allait alors se diriger vers des activités moins vulnérables mais plus rémunératrices encore ...

Les autorités publiques, posent toujours un regard bienveillant sur ces fondations privées qui affirment œuvrer au maintien de la santé générale. Aussi, l'exemption fiscale se présente-t-elle comme une récompense, un avantage aussitôt accordé à l'ONG semblant manifester pareil intérêt.

D'autre part, la possible propagation d'une maladie infectieuse constitue pour les gouvernants un scénario catastrophique. Dès lors, on trouve toujours l'une ou l'autre firme pharmaceutique pour proposer une campagne vaccinale à titre préventif. Soit une opération très lucrative, d'autant plus qu'ici, pour écouler semblable production massive, les dépenses publicitaires n'existent pas. De fait, les États se chargent des messages visant à convaincre. Ils incitent alors, voire obligent – par stimulation de la peur, du civisme, de l'obéissance – leurs populations à se faire vacciner.

Normalement, l'élaboration d'un vaccin réclame d'importants efforts financiers. Cela parce que de nombreux essais cliniques doivent préalablement se réaliser. Mais ce produit, qui devrait s'analyser durant de longues années, parvient parfois trop hâtivement aux « bénéficiaires ». Dans ce cas, les présumés éradicateurs de virus n'ont guère testé ce qu'ils vendent pourtant fort cher. Ils déclinent cependant, par contrat, toute responsabilité quant aux éventuels effets secondaires toxiques.     

Conquis par les séduisantes possibilités de l'Eldorado sanitaire, Bill allait se recycler en finançant les plus grands fabricants de vaccins. Il pourrait ainsi poursuivre ses pérégrinations fructueuses, sans plus se soucier d'encombrants concurrents prêts à lui dérober des parts de marché.           

Tout autant invisibles, deviendraient ces éternels envieux, toujours prompts à brandir de stupides règlements antitrust. Lesquels occasionnent d'innombrables pertes d'argent.

Un autre avantage pour investir dans ce domaine : l'État glouton qui, par le biais de honteux impôts, ponctionnait les honnêtes bénéfices, semblait ignorer ici le pactole généré par la santé publique.

Mais c'est la survenue du coronavirus qui le rendrait pleinement euphorique. Car, avant cette pandémie, la vaccination ne ciblait que des populations spécifiques : celles habitant les pays tropicaux, celles subissant une maladie infectieuse particulière, ou encore les nourrissons, les jeunes filles... Or, arrivait maintenant un agent contaminateur qui touchait tout le monde ! Et là, c'était un marché de quelque 8 milliards de « consommateurs » ! Lequel lui ouvrait les bras !

Au début de l'année 2020, quand l'épidémie vint à se répandre, notre pétulant vaccinateur remit aussitôt sa démission au conseil d'administration de la firme Microsoft, qu'il avait fondée, afin de mieux se consacrer à pareille aubaine.

Désormais donc, Bill n'aurait plus aucun motif pour crier « Au voleur ! ».

Quand Bill joue au Père Noël

« C'est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner ». On peut certes s'offusquer de ces paroles triomphalistes du richissime Warren Buffet. Néanmoins, pareille arrogante proclamation se révèle tout-à-fait conforme à la vérité.

Cette victoire, conquise par la minorité dominante, provient avant tout du désarmement idéologique qui afflige la multitude des moins nantis. Effectivement, l'époque s'abandonne au relativisme. De ce fait, beaucoup ne parviennent plus à consentir aux croyances fortes, aux solides convictions. C'est pourquoi le noble combat contre l'injustice sociale ne peut éviter maintes défaites.

Parce que non structurés par un idéal, la plupart des individus d'aujourd'hui réceptionnent nombre d'informations qui ne les ébranlent pas, ne signifient rien pour eux, ne paraissent nullement les concerner. Mais ils s'égarent plus encore en absorbant, jour après jour, les discours orientés que véhiculent la majorité des médias. Ces derniers appartiennent en effet à de grands groupes financiers. Ce qui permet de distiller, à jet continu, une propagande favorable au règne de l'argent.

Placer ses espoirs d'équité dans les politiciens en place, serait se fourvoyer davantage encore. Car, de nos jours, lorsque l'économie commande, la politique obéit. Et tout ministre rebelle qui lancerait le fisc sur une multinationale aux profits faramineux, assisterait très vite à la fuite de celle-ci. Avec, en guise de cadeau d'adieu, des centaines (des milliers ?) de nouveaux chômeurs à rétribuer, ainsi que la perte de taxes certes modiques mais très ponctuellement perçues.

Un tel fougueux justicier aurait contre lui cet univers médiatique soumis à ses opulents détenteurs. De plus, celui-là serait désavoué par son propre parti. Ceci parce que les campagnes électorales coûtent cher, et qu'elles ont dès lors besoin de l'habituel soutien financier émanant des grandes firmes. En outre, comme on l'a vu, l'opinion publique se fie aux messages qu'on lui souffle. Par conséquent, elle désavouerait l'intrépide, signant ainsi la fin de sa carrière.

Warren Buffet a dit vrai : les riches ont finalement gagné, les riches dominent le monde.

 

En 1914, dans l’État du Colorado, la garde nationale américaine ouvrit le feu sur un campement de mineurs en grève. Périrent dans cette fusillade 26 hommes, femmes, enfants. Or, le propriétaire de la mine où se déroula ce drame, s'appelait John D. Rockefeller. En conséquence, cet archimillionnaire bien connu, fut perçu par l'opinion publique comme nabab avide et  tueur endurci.

Or, cette mauvaise réputation risquait de lui faire perdre beaucoup d'argent. L'antipathie générale qui affecte un grand patron, se propage aussitôt aux marques et entreprises dont on le sait possesseur. Le public en effet, se détourne des produits que vend un businessman sans scrupule. Et la bourse sanctionne, par une baisse des actions concernées, celui qui s'attire la méfiance des foules.

Dès l'année 1913, ce magnat de l'industrie pétrolière avait créé une fondation vouée aux actions caritatives. Ceci, afin d'améliorer une image déjà ternie pour cause d'abus de position dominante. Mais après cet odieux massacre dans le Colorado, son institution, pratiquant mécénat et philanthropie, se verrait dotée de moyens nettement plus considérables. Et ce, toujours dans l'espoir d'infléchir le nuisible ressentit du grand nombre.  

Bill, lui aussi, s'efforçait de faire oublier ses anciens manquements aux lois. Et chercherait alors à suivre semblable parcours stratégique menant vers une absolution populairement accordée. Aussi, en janvier 2000, naîtrait la « Fondation Bill et Melinda Gates ».

On pourrait certes penser qu'instituer une organisation consacrée à quelque finalité altruiste, s'effectuait par des gens éminemment généreux. Sauf que ces trois membres composant le conseil d'administration de la nouvelle « œuvre de bienfaisance », étaient les époux précités et... Warren Buffet ! Lequel fait la guerre aux classes sociales moins nanties pour s'enrichir davantage ! Nul doute dès lors, que paradaient ici des loups habilement déguisés en agneaux.

Malgré cette erreur de casting, Bill obtiendrait rapidement une renommée d'exceptionnel bienfaiteur. Toutefois, plus il répandait dons et largesses, plus grossissait son immense fortune !

En réalité, l'argent apparemment distribué de manière exubérante, provenait d'un circuit limitant ses débours. De fait, les sommes concédées alimentaient d'abord un fond de placement. Lequel répartissait ensuite ce pécule, pour financer maintes sociétés commerciales. Et, en finale, ce sont les dividendes alloués par ces dernières qui permettaient de se montrer charitable.

Un autre rusé stratagème, consistait à capter l'aval des plus hautes instances médicales. Car notre « bienveillant donateur » voulait avant tout vendre ses vaccins. C'est pourquoi il subventionnerait largement l'Organisation mondiale de la santé (l'OMS). Semblable manœuvre en effet, autoriserait  la nomination à la tête de celle-ci d'un directeur acquis aux vaccinations mondialement organisées.

Restait à mettre en place une propagande orchestrée pour le présenter comme un saint. Ce fut chose faite lorsqu'il déversa des sommes colossales, sur ces grands journaux qui contribuent amplement à fabriquer l'opinion. Reçurent ainsi pareils cadeaux : The New York Times, The Financial Times, The Guardian, The Daily Telegraph, Der Spiegel, Stern, El Pais, Le Monde...

Combattre une maladie infectieuse se réalise tout d'abord en veillant à renforcer l'immunité naturelle de chacun. Dans les pays pauvres, cette démarche débute par la généralisation d'une nourriture suffisante, l'accès de tous à l'eau potable, l'essor d'un système d'égouts... Mais de cela, Bill ne souffle mot.

Quant aux régions plus favorisées, le danger plane surtout sur une population dite « à risque » : personnes âgées ou grands malades. Dès lors, à titre préventif, ceux-là ont tout intérêt à se pourvoir en vitamine D et supplément de zinc. D'autre part, existent des médicaments peu coûteux qui, parfaitement dosés et administrés dès l'apparition de symptômes, peuvent neutraliser le mal.

Solutions qui agacent visiblement Bill, car, dans son livre de 2022 sur les pandémies, il nous dit : « Rien qu'au cours du premier semestre 2020, les médecins ont dû tordre le cou à des rumeurs disant que le Covid pouvait être guéri par le poivre noir, les antibiotiques... des suppléments vitaminés et minéraux, l'hydroxychloroquine, la vodka, l'absinthe chinoise. Bien qu'aucune de ces substances n'ait d'effet sur le Covid, je peux comprendre pourquoi les gens ont envie d'y croire. » (pages 171 et 172). Ou encore : « Faites-vous vacciner quand c'est possible. Et évitez les diverses formes de désinformation qui inondent les réseaux sociaux ; informez-vous sur la santé auprès de sources fiables, comme l'OMS... » (pages 359 et 360).

En définitive, quand Bill joue au Père Noël c'est pour mieux nous vendre ses onéreux joujoux.

Quand Bill se fait de la bile

Dès le début de cette pandémie, le professeur de virologie Luc Montagnier, prix Nobel, expliquait que le calamiteux virus résultait d'une fabrication minutieuse. Laquelle dès lors, ne pouvait avoir été réalisée que dans un laboratoire hautement spécialisé.

Bill, lui, pensait de façon fort différente : « Selon moi, de nombreux éléments tangibles indiquent la forte probabilité que le virus soit passé d'un animal à un être humain, et qu'il ne soit pas sorti, comme certains l'affirment, d'un laboratoire de recherche. » (à la page 341 de son livre sur les pandémies).

Évidemment, tous les journalistes « aux ordres » le suivraient dans cette voie, fustigeant moqueusement la thèse « complotiste ». Et une autre de ses créatures, l'OMS, irait jusqu'à faire son « enquête ». Ses « experts » n'hésiteraient pas en effet à se déplacer jusqu'en Chine. Ceci pour aboutir à des conclusions prévisibles : d'après eux, ce coronavirus proviendrait d'une chauve-souris. Laquelle l'aurait ensuite transmise à un pangolin qui, à son tour, avait infecté de quelconques Chinois fréquentant le marché de Wuhan.

Au fil du temps, semblable affirmation péremptoire se verrait de plus en plus contestée. Car de nombreux microbiologistes confirmeraient l'analyse du professeur Montagnier. Alors, à mesure que  circulait cette information dissidente, l'épidémie de COVID-19 apparaissait effectivement comme mortelle infection froidement conçue par des spécialistes anonymes. 

Donc, petit à petit, la conscience populaire comprenait que beaucoup, dans le milieu scientifique, les instances médicales, le monde politique, la plupart des médias, s'étaient totalement fourvoyés. Pire encore, une partie du public se doutait à présent que certains de ceux-là avaient menti sciemment. En plus, cette minorité soupçonneuse devinait également à quelles hauteurs se situaient les fortunes réalisées grâce à cette pandémie côtoyant un mensonge.

De toute évidence, il faudrait des années avant que tous accordent à nouveau du crédit au discours dominant. Et sans cette confiance renouvelée, un grand nombre de gens n'obéiraient plus aussi docilement aux injonctions sanitaires des autorités.

Bill avait dépensé, par centaines de millions, des dollars et euros pour gagner à sa cause les faiseurs d'opinion et vendre massivement ses vaccins. Mais, avec cet inédit scepticisme ambiant, manipuler à son avantage les mentalités lui coûterait maintenant bien trop cher. Or, l'Union européenne semblait offrir une solution séduisante à ce problème.

Bruxelles en effet, tout comme l'OMS, adressait régulièrement avis et recommandations à tous les États membres. Par contre, seules ces instances de l'Europe augmentaient la pression en imposant des directives. Lesquelles alors, devaient obligatoirement s'intégrer dans chaque législation nationale. De sorte que ces contraintes légales, prévoyant des sanctions envers les récalcitrants, orientaient la politique des pays adhérents, dirigeaient ainsi l'existence de multiples citoyens.

Pour qui veut écouler d'énormes quantités de vaccins, cette façon d'agir des Européens ouvrait de nouveaux horizons. Car l'OMS pourrait, elle aussi, se poser de la sorte en autorité juridiquement contraignante. Dès lors, afin d'atteindre semblable objectif, il fallait influencer les gouvernements, convaincre ceux-ci d'abandonner toute souveraineté en matière de santé. Et, dans ce genre de pourparlers, Bill savait se montrer extrêmement persuasif ...

À l'heure actuelle, les discussions se focalisent sur un traité, de portée internationale, qui aurait force de loi. Ce futur accord, autoriserait alors les mesures que l'Organisation Mondiale de la Santé veut appliquer, à l'identique, dans 194 pays.

Si l'on s'en réfère aux « conseils » prodigués par l'OMS lors de la récente pandémie, cette convention, qui serait votée en mai 2024, contiendrait des dispositions éminemment liberticides. On pense donc immédiatement à l'obligatoire vaccination de tout homme, femme, enfant, à cette censure éliminant la « désinformation », au contrôle des rassemblements et déplacements, aux mises à l'écart des « contagieux », à ce passeport sanitaire attestant une « normalité » opportune.

Heureusement, existent des réfractaires à ce projet coercitif. D'où l'étonnant paradoxe qui survient aujourd'hui : ce sont des nations considérées comme d'abominables dictatures - telles la Russie et l'Iran - qui défendent farouchement certaines libertés fondamentales. En revanche, U.S.A., Angleterre, Canada, France, Belgique ..., ces « chantres de la démocratie », approuvent sans réserve une telle mise sous tutelle de leurs populations !

En 1995, Bill publiait son premier livre (« La route du futur »). Puis, en 1999, suivrait un second ouvrage (« Le travail à la vitesse de la pensée »). Ces deux écrits témoignaient de son enthousiasme pour des lendemains façonnés par l'informatique, de sa confiance dans le progrès technique.  S'y trouvait également, cet élan propre à celui qui ne pense qu'à ses futurs profits.

Une vingtaine d'années plus tard, le ton change du tout au tout. Bill se dit alors terriblement inquiet, avertit ses contemporains que l'avenir lui paraît très périlleux : « Le changement climatique et les pandémies - y compris le risque d'un attentat bioterroriste - sont les deux plus grandes menaces pour l'être humain » (pages 358 et 359 de son livre « pandémie »).

Certes, le danger du réchauffement de notre planète mériterait à lui seul de longues analyses. Mais en s'en tenant uniquement au problème vaccinal, on constate aussitôt l'intention sous-jacente de l'auteur. Le but en effet, est ici de faire peur.

Les grandes épidémies - planétaires, mortelles, naturelles - sont rares. Ainsi, il y a déjà cent ans que survint cette « grippe espagnole » ; laquelle tuera plus de cinquante millions de personnes. En réalité, pareil événement dévastateur résultait de la situation produite par une époque accablée. De fait, les populations sortaient à peine d'une guerre mondiale, celle de 14-18. La maladie s'attaquait donc, aux multiples blessés, traumatisés, carencés. En outre, les nombreux pauvres de ce temps là, subissaient un manque de nourriture, d'hygiène, de médicaments. Ce qui alimentait  l'infection de quantités d'organismes affaiblis.

D'autre part, en évoquant ici le « bioterrorisme », Bill admet implicitement que l'on peut confectionner un virus dangereux en laboratoire. Mais, il omet de préciser que l'antidote, le vaccin approprié, s'avère impossible à réaliser par une petite équipe. Dès lors, un tel agent pathogène, sans aucune parade protectrice, ignorant frontières et opinions, tuerait les alliés tout autant que l'ennemi convenu. Aussi, ce scénario hautement improbable doit se traduire comme manœuvre supplémentaire pour susciter l'effroi.

La joyeuse série télévisée Cher oncle Bill se terminerait en 1971. Plus tard, son principal interprète (Brian Keith) se donnerait la mort, car miné par un cancer incurable et le suicide de sa fille. La jeune actrice (Anissa Jones), qui jouait le rôle de sa nièce, décéderait à l'âge de 18 ans pour cause d'overdose. Quant à celui qui interprétait le petit neveu (Johnny Whitaker), il soutiendrait une existence pénible à grands renforts de drogues et d'alcool.

Ce n'est pas du « complotisme » que de vouloir s'interroger sur ce qui se trouve derrière le décor, les attitudes, la parole à destination du grand public. On peut donc évaluer de la sorte, l'actuel feuilleton « Virus et vaccins », qui met en scène un personnage avide, impérieux, alarmiste (Bill Gates). Et c'est alors que pareil cinéma se découvre comme authentique façade, dissimulant un programme menant à l'oppression.

Gablou